Défendue par les élus locaux et la compagnie Shell à coup de chantage à
l'emploi, l'extraction de pétrole au large de la Guyane serait à même d'endiguer le chômage endémique du département. Mais entre l'absence de garantie de recrutement local de la main d'oeuvre
et le raffinage réalisé en métropole, le bénéfice réel de ce chantier sera certainement plus fiscal que social.
Le projet de forage pétrolier au large de la Guyane ne sortira pas de son marasme social le département ultramarin. Confirmée le 22 juin, l’autorisation de travaux pour les recherches
d’hydrocarbures sous le plancher océanique était défendue par les élus locaux comme capable de dynamiser la région frappée
d’un taux de chômage supérieur à 20%. Or, une fois les déclarations du PDG de la société Shell et les détails des opérations passées en revue, il n’y a guère à espérer plus de quelques
centaines d’emplois locaux sur les 19 600
Guyanais qui en cherchent toujours.
Aucune garantie
Le premier poste de création d’emploi possible, c’est la plate-forme elle-même. Loué par Shell pour le compte du consortium, où sont également présents Statoil et Total, le bateau de
forage Stena Icemax nécessite selon Shell deux équipes tournantes de 70 personnes ainsi qu’une
vingtaine de personnes à terre pour fonctionner en phase d’extraction.
suite : OWNI