Véolia imagine pouvoir recycler les eaux des gaz de schiste
08 nov. 2012
« Nous avons une expertise unique pour nous positionner sur les grandes problématiques environnementales, souligne Antoine Frérot. Nous sommes ainsi un des deux seuls acteurs au monde à savoir traiter les effets sur l'eau de l'exploitation du gaz de schiste ».
En fonction de la qualité de l'eau à traiter et des objectifs de filtration, différents médias de filtration peuvent être utilisés : sable, charbon actif, anthracite, ponce, schiste,
calcaire, etc.
Ces filtres rassemblent de multiples fonctions:
Fonction physique
Rétention des particules en suspension (solides en suspension, précipités de fer et manganèse.)
Physico-chimique
Absorption des micropolluants (pesticides, détergents, solvants chlorés, composants sapides, etc.). Retrait du manganèse avec dioxyde de manganèse
Fonction biologique
Biodégradation du carbone organique
Oxydation de l'ammoniac, du fer, du manganèse
Dénitrification
Fonction chimique
Correction d'acidité avec calcium
Une deuxième usine est en construction au Québec, à Saint-Hyacinthe, elle pourrait intéresser Total.
Dans l'immédiat, « Veolia a remporté récemment deux contrats significatifs en Chine avec de grands industriels chinois, le pétrolier Sinopec et le chimiste Tianjin Soda » , précise-t-il. Un gros client industriel représente un contrat de plusieurs dizaines de millions d'euros, l'équivalent escompté du contrat avec la régie publique de New York (40 millions d'euros).
S'ajoute la piste des partenariats. En France, « nous venons de mettre en service en septembre au Havre Osilub, la plus grande unité de recyclage des huiles de vidange usagées, en partenariat avec Total », poursuit le PDG.
Des atouts que le marché a un peu perdus de vue, tant l'image du leader mondial de l'eau et des déchets a été écornée par les problèmes de transition entre Henri Proglio et Antoine Frérot.
lien:Les echos