Suite à la conférence de presse du 13 novembre, nous pouvons dire que la position du président de la République concernant le gaz & huile de schiste est comparable à celle qu'il a eu concernant la TVA :

Aujourd'hui, c'est NON...mais demain, ce sera OUI...

En effet, lors de cette conférence de presse, François Hollande a rappelé la loi du 13 juillet 2011 (votée par son prédécesseur) :

      « Tant qu'il n'y aura pas de nouvelles techniques, il n'y aura pas d'exploration et d'exploitation de gaz de schiste en France », a-t-il rappelé. « Cette technique porte considérablement atteinte à l'environnement. Je le refuse tant que je serai là », a martelé le président de la république.

Avant d'ajouter : « la recherche continue. On ne peut pas empêcher la recherche sur d'autres techniques. Aujourd'hui, elle n'a pas abouti. Mais elle n'est pas interdite. Je laisse les chercheurs travailler ». Le cas échéant, « je prendrai mes responsabilités le moment venu », a-t-il conclu.

Le message est on ne peut plus clair : la porte n'est pas fermée pour les gaz et huiles de schiste.

  Certains avaient pu en douter lors de la conférence environnementale de septembre, le président ayant demandé à sa ministre de l'écologie, Delphine Batho, de prononcer le rejet "des" 7 demandes de permis", dont ceux de Cahors et de Beaumont de Lomagne. Ces permis ont bien fait l'objet d'un arrêté d'annulation, mais malheureusement, ils n'ont toujours pas été publiés au Journal Officiel. Ce qui signifie que ces arrêtés n'ont aucune valeur.!

Si l'on rattache cette partie de l'intervention du Président de la République aux autres sujets abordés, nous ne pouvons qu'être inquiets quant à la non exploitation des gaz & huiles de schiste. Le rapport du commissaire Louis Galois a fait l'objet de nombreuses citations. Rapport qui lui non plus ne ferme pas la porte à la recherche, concernant les huiles et gaz de schiste.

Ajoutons à cela la recherche de la croissance en France, qui pourrait être développée par l'exploitation des gaz de schiste comme le "martèlent" bon nombre d'hommes politiques : Claude Allègre (ancien ministre, géochimiste), Michel Rocard (ancien premier ministre, ambassadeur aux pôles), Arnaud Montebourg (ministre du redressement productif), Alain VIdalies (ministre chargé des relations avec le parlement). Liste non exhaustive, à laquelle il faut rajouter le secrétaire Général de la CFDT, qui ce matin sur France Inter, s'est positionné pour la poursuite de la recherche sur de nouvelles techniques d'exploitation du schiste.

Les lobbyistes font bien leur travail de sape.

 

Nous devons poursuivre notre lutte et continuer à diffuser massivement notre refus du Gaz et Huiles de Schiste.

 

Non le schiste ne sera pas pour l'Europe ce que le pétrole est pour le Qatar

 

 

D'autre part, la désinformation galope :

Dans un entretien accordé récemment au Monde , sur le sujet des gaz de schiste, Michel Rocard affirme «... Quand on sait que le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique sans dégâts sur place, on s'interroge...».Forage-Benac 7886

Pour rappel, le forage de Lacq (64) était exploité depuis 1957 sur le site d'un puits de pétrole en fonctionnement depuis 1954. Le puits était donc déjà ouvert et il a suffit à la Sté nationale des pétroles d'Aquitaine (devenue Elf Aquitaine) de mettre au point un procédé permettant de "désulfurer" le gaz.

Certains reportages de l'époque chantent les louanges de ce "nouveau Texas" :les cheminées crachant le soufre sont "les nouvelles tours des châteaux de Gascogne".

Mais en cherchant dans les archives de l'Assemblée Nationale, le procès verbal de la séance du 17 juin 1960 brosse un tableau moins idyllique en évoquant des problèmes de déplacement d'agriculteurs, de dégazage accidentel, des dégagements quotidiens de grande quantité de soufre entraînant un  renforcement des centres de secours sanitaire et de pollution atmosphérique.

 

Et malgré ce gisement, qui devait conduire la France vers l’indépendance énergétique, les chocs pétroliers de 1973 et 1979 n’ont pas épargné l’économie française.

Aujourd’hui, le site de Lacq, dont la production de gaz était de 33 millions de m3 à la fin des années 1960, est épuisé et cherche une voie de reconversion et de dépollution des sous-sols.

 

Cela ne vous rappelle pas les discours actuels sur l'indépendance énergétique?          MASQUE GAZ small

 

Continuons à dire haut et fort NON AUX GAZ & HUILES DE SCHISTE, NI ICI, NI AILLEURS

 

Patrick D.

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