Bulgarie: le gouvernement autorise partiellement la fracturation hydraulique


SOFIA - Le parlement bulgare, qui avait totalement interdit à la mi-janvier la technique de fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction des gaz et huile de schiste, a autorisé jeudi cette méthode, mais uniquement pour le gaz et le pétrole conventionnels.

Le Parlement a amendé par 92 voix pour, 12 contre et 6 abstentions, le premier article de la résolution qui avait été votée le 18 janvier, dont la mise en oeuvre interdisait totalement la fracturation hydraulique.

Cette résolution, votée à la hâte sous la pression des mouvements écologistes, empêchait la fracturation hydraulique, y compris celle à basse intensité qui est appliquée pour l'extraction de carburants conventionnels.

L'organisation non gouvernementale Fracking Free Bulgaria, qui avait organisé les manifestations à l'origine de ce moratoire, a indiqué par la voix de sa présidente Mariana Hristova, qu'elle ne s'opposait pas aux amendements votés au Parlement, car ils n'ouvriront pas la voie à l'exploration et à l'extraction de gaz de schiste.

La fracturation hydraulique à haute intensité représente actuellement la seule méthode d'extraction de gaz de schiste.

Elle est interdite en France par une loi adoptée en juin dernier. Cette technique controversée consiste à fracturer la roche à grande profondeur (1.500 à 3.000 mètres) avec un mélange d'eau, de sédiments et de produits chimiques projetés à haute pression, afin de libérer les hydrocarbures.

Le gouvernement bulgare avait retiré en janvier à la compagnie américaine Chevron une première autorisation d'explorer et d'extraire du gaz de schiste dans le pays.

Les gisements de gaz de schiste en Bulgarie contiendraient entre 300 et 1.000 milliards de m3, selon diverses estimations.


(©AFP / 14 juin 2012 15h28) 

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