réchauffement

célèbre pour avoir détecter et analyser le plus grand trou d'ozone jamais détectée dans l'Arctique.

Le Polar Environment Atmospheric Research Laboratory (PEARL) à Eureka sur l'île d'Ellesmere, installé depuis 1947, cessera ses activitées. Privé des fonds pourtant promis par le gouvernement Harper dans son dernier budget, le Laboratoire de recherche atmosphérique devra fermera ses porte  fin d'avril. 

Le Réseau canadien pour la détection des changements atmosphériques (CANDAC), qui réunit plusieurs universités, s'est avéré incapable de planifier la poursuite des activités en cours faute de nouveaux fonds.
Le laboratoire PEARL regroupe des scientifiques de haut niveau qui ont participé avec des chercheurs d'autres pays, l'an dernier, à la découverte du premier trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique. Ce laboratoire fonctionne en continu depuis 2005 dans une bâtisse appartenant à Environnement Canada, recueille des données scientifiques dans le cadre de programmes et réseaux nationaux et internationaux sur la qualité de l'air, sur la migration des contaminants atmosphériques vers les régions polaires, sur l'étude de l'ozone dans la stratosphère... les changements climatiques, une question qui déclenche chez certains des crises d'urticaire à Ottawa.
Dans son dernier budget en 2011, le gouvernement conservateur s'est engagé à verser 35 millions au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNGC), lequel finance le réseau CANDAC, qui fournissait 1,5 million au laboratoire PEARL. 
«Mais, explique le professeur Thomas J. Duck, du Département de physique et des sciences de l'atmosphère de l'Université de Dalhousie, en Nouvelle-Ecosse, l'argent promis dans le budget par le ministre des Finances a disparu. Personne n'en a vu la couleur. Le gouvernement a été questionné pour savoir où ces fonds étaient passés. Personne n'a pu obtenir une réponse. Nous pensons qu'on est ici en face d'une autre affaire inspirée par l'opposition idéologique de certains conservateurs à l'endroit des sciences de l'atmosphère.»

Histoire de la station météorologique Eureka

La station Eureka, sur l'île d'Ellesmere, est établie le 7 avril 1947 par une petite équipe de Canadiens et d'Américains partis de Thulé au Groenland et qui atterrissent sur les glaces de mer du fjord Slidre. En 1947, le chef de station est nommé d'office officier de douanes et accises, agent d'immigration, agent de conservation et maître de postes. (Les philatélistes de tous les pays apprécient les flammes d'oblitération postale uniques provenant de ces bureaux de poste éloignés de l'Extrême-Arctique.) Après le départ des Américains le 2 juillet 1972, la station est devenue une exploitation exclusivement canadienne. Chaque printemps, Eureka est pour de nombreux aventuriers le dernier point de relais en direction du PÔLE NORD .

En 1993, le Arctic Stratospheric Observatory (ASTRO) entre en opération sur une crête montagneuse à 15 km à l'ouest d'Eureka. L'édifice de 3 millions de dollars comporte trois laboratoires où travaillent des chercheurs et des scientifiques du Canada et d'ailleurs. ASTRO possède deux systèmes de radar optique (LIDAR), très puissants et coûteux, pour étudier la destruction de la COUCHE D'OZONE par les substances chimiques d'origine anthropique dans l'atmosphère de l'Arctique au cours de la nuit hivernale et du printemps polaire. Des instruments d'optique sophistiqués servent à l'étude de phénomènes relatifs à l'aurore polaire dans la mésosphère, trop élevés pour les ballons-sondes et trop bas pour les satellites. La radiométrie en micro-onde et la SPECTROSCOPIE de la lumière provenant de la lune, des étoiles et du soleil sont également des sujets d'étude

 Le climat de la station d'Eureka (Canada) est très caractéristique d'un régime polaire : les températures sont négatives toute l'année, en dehors des trois mois d'été où elles peuvent atteindre péniblement les 5°. L'hiver, elles peuvent descendre à des valeurs très basses : presque –40° en février, et il ne s'agit que de moyennes mensuelles ! Les contrastes entre saisons sont donc très marqués sur le plan thermique, avec plus de 40° d'amplitude thermique annuelle, mais très fortement décalée vers les températures négatives. Les précipitations sont très faibles : en raison du froid, elles se font presque exclusivement sous forme de neige, à l'exception du bref été arctique..

Des OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES synoptiques des conditions de surface sont enregistrées toutes les heures, en même temps que les mesures de l'intensité des rayonnements solaire et terrestre. Des mesures sur l'épaisseur des glaces, les dates de gel et de dégel de la glace et l'épaisseur de neige sont effectuées toutes les deux semaines pendant presque toute l'année. Parmi les autres activités scientifiques, notons les enregistrements sismiques et magnétiques, les mesures de la qualité de l'air et la surveillance des aérosols, la marémétrie et la surveillance intégrée de l'environnement en relation avec l'hydrologie, la végétation, la faune et l'érosion du sol.

 

 

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